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les spritzs Liliane Waldung

par
Laurie
France
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"Ma mamie c'est Liliane. Et quand j'ai découvert le Grandmas Project je me suis dit que c'était pour elle. Du moins, une magnifique occasion pour moi de parler d'elle et du bonheur qu'elle procure à toute la famille à travers sa cuisine. Ensuite il a fallu choisir la recette et ce fut un choix difficile car c'est une cuisinière en or ! J'aurais pu parler des spätzles, des boulettes, des patates rôties (encore inimitées à ce jour), des bûches, des tartes et j'en oublie tellement ! Et puis mon choix s'est porté sur les spritzs. Mais qu'est-ce que c'est que cette drôle de bête ? Eh bien un biscuit tout simplement ! Alors pourquoi ce choix ? Même elle a été surprise quand je lui en ai parlé. Ma réponse est simple: ils sont délicieux ! Tantôt coco, tantôt amande et ils sont aussi extrêmement rares car elle ne les fait qu'une fois par an, à Noël. Cela leur donne encore plus de valeur. C'est enfin parce qu'elle n'est pas toute seule à les faire. En effet c'est mon papi, Emile qui l'aidait en tournant la manivelle de la machine, en mettant de l'huile de coude comme on dit ! Et puis papi nous a quitté, alors à Noël dernier, c'est mon papa qui l'a aidée. C'est dire s'ils ont une histoire pour moi, et une belle histoire, je les trouvais donc parfaits pour me permettre de parler d'elle, de tous les deux d'ailleurs, de plaisir, de bonheur et d'instants partagés et leur dire à quel point je les aime et les remercie." - Laurie

Makedonka Stoilova

par
Makedonka Stoilova
Macedoine
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"My Grandmother comes from a very small village in Macedonia called 'Marvinci'. She is the youngest of nine siblings in a farming family and is one of my favourite people in the world. I grew up listening to her stories of how her and favourite older brother, Borris, would get up to mischief as children. She would tell how they'd fill their pockets with dry meat and run out into the fields to eat it because as the youngest, they only got pigs fat on bread and potato stews. She made me laugh all the time, after her stories she always has a chuckle as if she is absorbing everything that's happened to her and turning it into a positive. My Grandmother was always cooking something when I was a kid. Always trying to feed me- I was always too skinny to her- typical ethnic Grandma. Whilst my parents were at work, I'd be at my Grandparents house gardening with them, playing cards and then in the kitchen picking at the vegetables Baba would be slicing for the meal. One of my favourite meals to date is 'Sarma'. It's a pickled cabbage leaf filled with rice and meat that is seasoned with vegeta, red paprika, salt and pepper. I've never attempted to make it myself because I don't think I could meet my own expectations. Baba cooks it to perfection every time, but always cooks a little extra rice and meat because the biggest kid would always be close by ready to 'taste-test' as I like to call it. In a nutshell, this woman is my hero. Understanding, accepting of everyone & kind-hearted." - Makedonka

Lucie

par
Cécile Fimbel
Egypte
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Lucie, ma grand-mère maternelle, était la plus adorable des mamies. Mais avant d’être une mamie, elle avait été une jeune fille d’une beauté à couper le souffle, la plus jeune de 6 enfants d’une famille de déracinés de l’Empire Ottoman. Mariée à 21 ans à mon grand-père Joseph, ils vécurent une jeunesse dorée au Caire avant d’être forcés à l’exil en 1957, comme la plupart des Juifs d’Egypte. Elle nous enveloppait de son amour de grand-mère juive et nous appelait, nous, ses trois petites filles, Rohi (mon âme) ou Katkuta (poussine), en nous pinçant les joues un petit peu trop fort à notre goût. Elle n’a jamais perdu son accent et a toujours roulé les R, contrairement à mon grand-père qui pensait qu’il fallait « grasseyer » pour mieux s’intégrer. Chacune de nos visites était l’occasion pour elle de nous préparer nos plats préférés : bamya, boulettes sauce tomate, sambousseks, baklawa, roghayebas, menenas, rosquettes salées ou sucrées… Ce qui est sûr c’est qu’on ne perdait pas de poids en allant leur rendre visite. Quand j’étais petite, pour trouver de quoi faire les filas au fromage ou autres mets orientaux, il fallait se rendre dans l’épicerie arménienne au métro Cadet, dans le 9è. C’était une expédition dont on revenait les bras chargés de trésors introuvables ailleurs. Maintenant, je m’en veux de ne pas avoir bien regardé quand elle faisait les rosquettes ou les boulettes… Toutes les recettes écrites de sa main contiennent peu d’instructions et beaucoup de « tu vois comme ça vient ». Et bien moi ça ne vient jamais comme elle !

Le civet de mémé Raymonde

par
Sabrina
La Creuse - France
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« Notre grand-mère se fait appeler "Mémé"; elle n'apprécie pas les anglicismes. Issue d'une famille de 7 enfants, son expérience a forgé son esprit volontaire et les valeurs qu'elle nous aura transmises. Sa cuisine est son champ de bataille pour nourrir les cœurs et apaiser les heurts. Chez elle pas de "chichi", les plats sont servis de la casserole à l'assiette. La recette est simple mais respecte les parfums d'origine. Le sourire au lèvres, à 90 ans elle ne se fait pas prier pour nous préparer notre plat favori. Le grand moment c'est lorsque Mémé fait flamber le civet. C'est tout un spectacle ! Mémé l'introduit toujours par un - "Attends, attends... Tu vas voir" et la voilà partie chercher de quoi enflammer un papier pour servir de torche. Son civet de lapin fait l'unanimité et lorsque j’étais enfant on se battait avec mes frères pour "lécher le plat". En voici les secrets : - Découper un lapin en morceaux. Les disposer dans une cocotte en fonte avec un peu d'huile. Les faire rôtir à feu vif sur toutes les faces et retourner plusieurs fois chaque morceaux. - Baisser un peu le feu. Ajouter 4 à 5 échalotes émincées dont la cuisson colorera avec le jus de viande. - Ajouter 3 gousses d'ail hachées. Remuer puis tamiser de la farine au dessus de la viande. Remuer à nouveau puis verser 1/3 de vin rouge. - Couvrir, augmenter le feu 3 min puis faire flamber. - Ajouter 1 branche de thym, 2 feuilles de laurier, du persil, 1 clou de girofle, sel et poivre. Délayer avec 2 verres d'eau » - Sabrina

Gâteau mousseline Jeanne

par
Rachel
France
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Mamie Jeanne a une force incroyable. Du haut de ses presque 86 ans, elle est toujours positive, dans l'action, et disponible pour tous. Elle habite la belle terre de Saint Lothain dans le Jura, et excelle dans l'art de cuisiner les bonnes choses que lui offre ce terroir. Sa cuisine est familiale et généreuse, faite pour partager un moment simple et réjouissant. Comme la famille ne cesse de s'agrandir, la table n'en finie pas de s'allonger. Un dimanche de Pâques, elle m'a confié que quand nous étions tous réunis autour de sa table, elle se sentait bien comme une poule avec ses poussins sous son aile. Nous aurions plein de recettes à raconter : la terrine de lapin, les petites cailles farcies, les gaufres du mercredi, le pâté de tête des vendanges, les pigeons en sauce, ou encore la glace au chocolat... Mais après délibération avec mes cousin.e.s (nous sommes 13 !), tout le monde est unanime sur la recette que nous souhaitons partager avec vous : le gâteau mousseline. Mélangez 6 jaunes d’œufs avec 200 gr. de sucre et travaillez jusqu'à ce que le mélange blanchisse et "fasse le ruban". Ajoutez 1 c.à s. de farine, 1 sachet de levure chimique et 125 gr. de fécule. Travaillez à nouveau et mettre un trait d'eau de fleur d'oranger. Finir en ajoutant les 6 blancs d’œufs préalablement battus. Versez dans un moule beurré et fariné et cuire pendant 45 min thermostat 5. A démouler et manger froid. Vous pouvez aussi le recouvrir de chocolat fondu, ou le garnir de confiture.

Poule au pot Mémé Moniq

par
Yseult et Clara Delcroix
France
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Notre grand-mère, mémé Moniq, donnait des cours de cuisine pour enfants à la Maison Familiale (un centre socio-culturel situé à Aulnoye-Aymeries, dans le Nord de la France). Enfant, elle nous a appris à cuisiner en nous prodiguant ses divers conseils (par exemple : toujours mélanger la pâte avec une seule main afin de pouvoir décrocher le téléphone en cas de besoin). Lorsque nous étions âgées de respectivement 7 et 9 ans, nous avons repris ses recettes (des cours de cuisine) et les avons publié sous forme de pas-à-pas détaillé sur le site La cuisine de mémé Moniq (cuisine-meme-moniq.com). Le projet est ensuite tombé en désuétude. Mais un jour, lorsque que nous avions une quinzaine d'années, agacées de voir les photos de plats pseudo faits-maison, nous avons décidé de publier les photos de tout ce que nous cuisinons sous le pseudo @mememoniq dans les réseaux sociaux (Instagram, Facebook, Twitter, Pinterest…) et de partager les recettes que les internautes nous demandent. Pour mémé Moniq, la poule-au-pot est un plat traditionnel : elle le préparait pour des repas de famille. Lors de la réalisation de cette recette avec elle, c'était aussi un repas de famille : nous fêtions les 90 ans de son mari et les 21 ans d'Yseult. Pourquoi mémé Moniq et non "Monique" ? Notre grand-mère a aussi pratiqué la peinture sur soie. Lorsqu'elle signait ses réalisations, elle utilisait le pseudonyme "Moniq".

Le gâteau de foie de Mamyvonne

par
Marie-Emilie Michel
France
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« Je suis très proche de ma grand-mère...Mamyvonne. Elle est lumineuse, drôle, aimante et optimiste. C'est elle qui m'a dit : 'Si tu attends des grandes choses, il n'en arrivent pas souvent. Mais les petits bonheurs oui, et c’est ce qui fait l’agrément d’une vie. J'ai lutté pour voir le positif mais on ne gagne pas à s'appesantir sur ce qui fait mal. C’est ça mon conseil. C’est ce qui fait la vie. Les petits bonheurs de maintenant. Rencontrer des personnes, entretenir une amitié au quotidien… Un grand bonheur, c’est une fois ou deux alors que les petits, c’est tous les jours.' Jeune, elle faisait du théâtre dans son village. Et moi, je suis devenue comédienne. La recette que je souhaite partager est le gâteau de foie de volaille qu'elle faisait chaque année pour Pâques. Elle m'a écrit la recette à la main et je la conserve précieusement. Je l'ai réussi une fois toute seule. Maintenant, je suis végétarienne mais c'est une recette qui m'évoque ma grand-mère. » - Marie-Emilie Gâteau de foie pour 6 personnes : 1L de lait, 8 œufs, 7-8 biscottes, 450g de foies de volaille dénervés et moulinés, sel-poivre, persil. --- Porter le lait à ébullition, y mettre les biscottes émiettées en remuant pour faire une panade épaisse. Incorporer les jaunes d'œufs, un par un en remuant. Saler, poivrer. Ajouter les foies puis les blancs d'œufs battus en neige. Soulever la préparation sans trop casser les blancs et la mettre dans un plat à cake. Cuire au four au bain-marie environ 20 min. Servir avec le persil et une sauce tomate maison.

Le armi Vida-Victoria Elmalek

par
Catherine Déchelette-Elmalek
Turquie
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"Vida-Victoria, la maman de mon père est née à Istanbul. Sa cuisine était la cuisine judéo-espagnole des juifs installés dans l’ancien Empire ottoman. Il était difficile d’avoir la recette de ses plats car les dosages étaient flous et approximatifs: un peu de ci, un peu de ça. Jeune fille, j’eus l’occasion d’aller la voir avec mon futur mari. Elle nous avait préparé une salade de fonds artichauts au citron, du garato, des tronçons de maquereaux marinés et du armi, un plat de tomates mijotées avec des oignons et un peu de riz. Toute la justesse de ce plat vient de ce 'un peu'. Et ce jour-là, dans la complicité d’un moment unique puisque que nous étions juste nous, ma mamie m’expliqua comment réaliser un armi. Elle m’expliqua que pour le réussir il fallait savoir y passer un peu de temps. Elle me parla des tomates à couper, des oignons qu’il fallait laisser colorer dans l’huile avec de l’ail, et du temps qu’il fallait donc laisser à tout cela pour que tomates et oignons cuisent, fondent, compotent doucement, lentement, s'imprégnant mutuellement de leurs parfums. Puis juste une petite poignée de riz à ajouter. 'Combien de riz mamie ? - Juste un peu, le creux de ta main, une petite tasse', car le armi c’est bien une compotée de tomates avec un peu de riz et surtout pas du riz à la tomate. 'Il faut un peu de temps ma fille mais c’est comme ça que ce sera bon.' Le armi de ma mamie est la seule recette qu’elle m’ait donné de vive voix. Elle nous a quitté deux semaines plus tard." - Catherine

La fabuleuse blanquette de Gigi Gigi

par
Sonia Buffot
France
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"Ma grand-mère, c'est Gisèle ou Mamie Gigi pour ses petits-enfants et arrière petits-enfants. J'ai passé mes vacances, enfant, auprès d'elle, à découvrir l'amour de la cuisine. Chaque jour, la cuisine était envahie d'odeurs plus délicieuses les unes que les autres et parmi celles-ci , une reconnaissable parmi toutes... celle de sa blanquette de veau. J'ai fait un enregistrement audio de sa recette. Le voici restitué tel quel... 'Tu achètes des morceaux chez le boucher. Tu les nettoies bien, les dégraisses bien. Tu mets au fond de ta cocotte un petit peu d'huile, un petit peu de beurre mais pas de trop. Tu fais revenir ta viande dedans pendant 10 minutes pas plus. Après tu mets de l'eau bouillante dessus. Tu mets du céleri, de la carotte, de l'oignon, un clou de girofle et de l'eau pour tout recouvrir. Aussi un poireau. On peut mettre du vin blanc mais c'est pas utile. Avant j'en mettais maintenant j'en mets plus. Quand elle est cuite... je sais pas, peut être une heure. Ca dépend.... si c'est une cocotte minute, faut 50 min je crois. Pi après t'arrêtes tout et tu égouttes ta viande que tu mets dans ton plat avec la carotte, l'oignon. Et après ton bouillon tu le fais avec un morceau de beurre assez important, tu mets dans deux grammes de farine. Je m'en rappelle plus. Peut etre 100 g de farine. Tu remues bien et tu prends en même temps ton bouillon bouillant. Tu mets dans la casserole. Tu remues bien. Quand t'as fini tu mets un petit peu de crème et voilà.' " - Sonia

Nanou

par
Louis Gobert
France
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"Plus qu’une recette c’est le goût de la cuisine et des bonnes choses que m’a transmis Nanou. Enfant pénétrer dans sa grande cuisine pendant la préparation des repas me donnait l’impression de me trouver dans un lieu où des choses magiques allaient se dérouler. Ma grand-mère semblait alors très sérieuse. Cette cuisine était son domaine, où elle régnait sans partage. Ma sœur et moi ne pouvions intervenir qu’avec son autorisation et sous son regard bien veillant mais attentif. Elle ne ratait aucun marché où elle allait chez ses « amis », des producteurs du village ou des environs. Son jardin potager lui fournissait les fruits et les légumes dont elle avait besoin pour ses confitures de fraises, pour ses tartes à la rhubarbe ou sa sauce à l’oseille. Je me revois encore y ramasser des tomates avec elle. Il fallait surtout le faire juste avant le repas pour les servir, encore tiédies par la chaleur du soleil, avec juste un peu d’huile d’olive. La préparation des repas me semblait pouvoir lui prendre des heures emplissant la maison de bonnes odeurs. Il fallait ensuite rassembler toute la famille éparpillée dans cette grande maison. Je me souviens encore des andouillettes sauce chablis, des langues de bœuf sauce cornichons, des cailles farcies, des clafoutis aux cerises, des bugnes que Nanou nous préparait avec amour à chaque vacances. Aujourd’hui quand je viens voir mes grands-parents je prend place dans cette cuisine pour leurs faire découvrir à mon tour mon univers culinaire." - Louis

Raivas Maria Francisca Sanches Inglês Esquível

par
João Luís Esquível
Portugal
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"She was a sad faced lady that hid a wonderful sense of humor. When she set herself loose of the restrictions of early 20th century southern Portuguese society she could laugh out loud and share her life stories. She was born in 1895 and died in 1990 and reached hers and her husband’s 60 year wedding anniversary. Amazing! She would invite me, her grandson aged 9 at the time, to the kitchen and tell me with a secret whisper that we would be cooking “Raivas”. This was a family recipe handed down by her grandmother that lived in the early 19th century. She would ask the maid to light-up the wood oven while the recipe was being prepared. She would show me, an attentive listener, that the 125g of home-made butter should be at room temperature, should be well mixed with the same amount of granulated sugar until grains could not be spotted. Immediately add a free range medium size fresh egg and stir with a wooden spoon until completely mixed. Finally the flower, 250g. Just finish needing with her hands to an almost hard dough. To prepare the cookies she would roll small cylinders one inch long and one inch thick. Just after setting the small cylinders on a greased cooking pan, she would let me use a fork to press down and give each cookie its characteristic grooved design and flat shape. She would say…. “Just do a double recipe amount. A single recipe will not last long.” A few minutes later out of the oven would pop golden brown cookies that made the delight of everyone. Enjoy!" - João Luís
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